Le 26 février dernier, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a communiqué le nom des sociétés ayant déposé un dossier de candidature dans le cadre de la procédure d’attribution des fréquences 5G (bande 3,4 3,8 GHz). Sans surprise, il s’agit des quatre opérateurs français : Free, Bouygues Telecom, SFR et Orange. L’Arcep dispose désormais de trois semaines pour examiner les dossiers de candidature (aspects financiers, techniques, modalités et programmes de déploiement des antennes…) et confirmer leur validité.
Deux phases d’attribution
Chaque entreprise dont le dossier aura été retenu se verra, dans un premier temps, attribuer un bloc de fréquences de 50 MHz au prix de 350 M€ et à condition de s’engager à respecter un programme de déploiement des antennes 5G sur le territoire national dans des conditions et des délais précis. Si les quatre sociétés sont retenues (ce qui est le plus probable), 200 MHz sur un total de 310 MHz seront ainsi distribués dès la première phase. Les fréquences encore disponibles seront ensuite mises aux enchères par lot de 10 MHz au mois d’avril 2020. Sachant qu’un prix de réserve de 70 M€ est fixé pour chaque bloc et qu’aucun opérateur ne pourra, au final, se voir affecter plus de 100 MHz de fréquences à l’issue des deux procédures d’attribution. Cette opération devra être terminée au mois de juin afin de permettre aux opérateurs de démarrer les actions de déploiement dès le mois de juillet 2020.
Au total, les opérateurs devraient, au minimum, débourser 2,17 Md€ pour obtenir les fréquences. Un montant jugé raisonnable par l’État, mais excessif par les opérateurs qui, par la suite, devront assumer de très lourds investissements pour créer les infrastructures qui porteront la 5G dans les 5 ans qui viennent.