Les employeurs peuvent (ou doivent) prendre en charge tout ou partie des frais de trajet de leurs salariés dans le cadre de leurs déplacements entre leur domicile et leur lieu de travail via :
– la prime de transport, facultative, qui concerne les frais de carburant et les frais d’alimentation des véhicules électriques, hybrides rechargeables ou à hydrogène ;
– le forfait mobilités durables, facultatif lui aussi, qui prend en compte les frais liés aux trajets effectués au moyen de transports dits « propres » (vélo, covoiturage, trottinette électrique…) ;
– la participation, obligatoire cette fois, à hauteur de 50 %, aux frais d’abonnement aux transports publics de personnes (bus, train, métro…) et aux services publics de location de vélos.
Afin de préserver le pouvoir d’achat des salariés, le gouvernement avait, au titre des années 2022 et 2023, relevé les plafonds d’exonération (impôt sur le revenu, cotisations sociales, CSG-CRDS) des frais de trajet domicile-travail pris en charge par les employeurs. En outre, il avait assoupli les conditions de recours à la prime de transport. Des mesures qui ont été reconduites au titre de l’année 2024 !
Quels plafonds d’exonération ?
Le tableau ci-dessous présente, par dispositif, le plafond d’exonération d’impôt sur le revenu, de cotisations sociales et de CSG-CRDS pour les années 2024 et 2025.
Dispositif | Année 2024 | A compter de 2025 |
---|---|---|
Prime de transport | 700 € (1) (dont 400 € (2) maximum pour les frais de carburant) |
600 € (dont 300 € maximum pour les frais de carburant) |
Forfait mobilités durables | 700 € (1) | 600 € |
Prime de transport + Forfait mobilités durables |
700 € (1) (dont 400 € (2) maximum pour les frais de carburant) |
600 € (dont 300 € maximum pour les frais de carburant) |
Participation aux frais d’abonnement de transports publics | 75 % du coût de l’abonnement (3) | 50 % du coût de l’abonnement, en principe |
Participation aux frais d’abonnement de transports publics + Forfait mobilités durables |
800 € (ou montant de la participation obligatoire aux abonnements de transports publics si celui-ci est supérieur) |
900 € (ou montant de la participation obligatoire aux abonnements de transports publics si celui-ci est supérieur) |
(1) Ce plafond est porté à 900 € en Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion et Mayotte. (2) Ce plafond est porté à 600 € en Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion et Mayotte. (3) L’obligation de remboursement par l’employeur reste fixée à 50 % du prix de l’abonnement. |
Un recours facilité à la prime de transport
Certains assouplissements, qui avaient été consentis par les pouvoirs publics pour les années 2022 et 2023, sont encore de mise en 2024.
Ainsi, la prime de transport qui, normalement, concerne uniquement les salariés contraints d’utiliser leur véhicule personnel pour se rendre au travail (en raison de l’absence de transports publics ou d’horaires de travail particuliers) peut bénéficier à l’ensemble des salariés.
Plus encore, cette prime de transport peut, en 2024, se cumuler avec la prise en charge obligatoire de l’employeur des frais d’abonnement aux transports publics.
Loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023, JO du 30